Moshé Macchias par Madeleine Duguet


Moshé Macchias et Madeleine Duguet :

Maurice : première rencontre

par Madeleine Duguet

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Je l´avais regardé longuement avant de l´interroger sur son travail, et avec un brin d´arrogance, il avait planté ses deux yeux dans les miens. Je lisais sur son visage pâle, comme une sorte de défi. Aussi, avant même que j´aie émis un avis sur ses peintures, je savais qu´il réagirait d´une façon violente. Mais il m´était sympathique malgré tout, et c´est avec bienveillance que je lui adressai la parole.
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Je passai enfin à l´attaque. "Ces peintures", dis-je posément, "me semblent intéressantes à plus d´un titre, elles sont surtout éminemment expressives. J´ai l´impression que vous avez quelque chose à dire et que votre message peut porter loin. Mais tout ce que vous me montrez-là est archi-mal fichu :
vous ne savez ni peindre, ni dessiner." La foudre serait tombée à mes pieds, que je ne crois pas qu´il aurait réagi avec plus de vivacité.
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"Ses tableaux m´ont frappé ; il y a quelque chose là-dedans. Je n´aime cependant pas son nom. Spruch est difficile à prononcer et ne s´accorde pas avec les misères humaines qu´il peint. Macrabu, il devrait prendre un pseudonyme de ce genre-là. Cela s´accorderait mieux avec lui-même."
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